LA FRESQUE GOYESQUE DE MOUIREN: UN TRAVAIL DE ROMAIN !
- ADMIN
- Apr 26, 2017
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Updated: Jan 14, 2020
La Provence, 11 Avril 1998
"Alhambra" l'oeuvre monumentale de Jean Michel Mouiren qui décore la piste des arènes d'Arles pour la corrida goyesque se dessine sur le sable, belle comme la passe profonde d'un torero.
Jean Michel Mouiren, casquette enfoncée sur les yeux déroule sa haute silhouette au centre de la piste. A genoux, son père Georges et son oncle Marc, remplissent les formes réalisées par le ferronnier d’art Robert Doutres. Ils peuplent le sol du ruedo arlésien d’étoiles multicolores et le tatouent d’arabesques d’oxydes noirs et rouges et d’ocres rouges et jaunes. Le torero Alain Leal, banderillero du matador Fernandez Meca, et le mozo de espadas Paco Manuel “Termita” lui prêtent main forte depuis jeudi, jeans et chemises barbouillés des terres précieuses.
Les Romains ont construit l’amphithéâtre et Jean Michel Mouiren, accomplit son oeuvre titanesque.
L’enchevêtrement de motifs, de couleurs noires, rouges, jaunes, les mélanges donnent aux arènes d’Arles un autre relief, l’histoire se mélange, les périodes s’estompent.
Des vieilles pierres grises rongées par le temps, émerge l’Andalousie, Ronda, berceau de la tauromachie moderne, Grenade et son fabuleux palais, l’Alhambra, en arabe, la rouge.
L’oeuvre a été réflechie, pensée pour ce voyage à travers le temps, transportant les spectateurs vers le siècle de Goya. Jean Michel Mouiren, le Prince de la Roquette, peut être fier de son travail.
Ce soir quand les chevaux et les calèches, les toros et les toreros auront déplacé, en partie effacé et redessiné la fresque, il restera dans vos mémoires la trace d’un affrontement entre des toros mystérieux et beaux, et des toreros fiers et courageux et du sang mêlé à la lumière des étoiles explosées*.
*Ce texte est inspiré d’une biographie écrite par José Guirao, à l’occasion de cette première, et consacrée à l’artiste.
Paul Bosc

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