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Juan Zíngaro dessine le costume d'alternative de Morenito d'Arles

  • Writer: ADMIN
    ADMIN
  • Oct 10, 2017
  • 3 min read

Updated: Jan 14, 2020


Le peintre arlésien Jean Michel Mouiren désormais connu comme Juan Zíngaro, a réalisé chaque détail du costume de Morenito d’Arles qui prendra l’alternative à Arles le 2 juillet.

Il y a comme ça des évidences: pas un instant, Morenito d’Arles le novillero issu du quartier de Barriol, n’a imaginé que quelqu’un d’autre que Jean Michel Mouiren dessinerait son costume de lumière. Et pas un instant non plus, le peintre né dans le même quartier, n’a imaginé confier ce soin à un autre. Même si jamais auparavant, il n’avait réalisé ce travail méticuleux qui a séduit Alejandro, le tailleur madrilène.

Enfin il faut nuancer : parce que cela fait des années, depuis sa petite enfance que Jean Michel Mouiren dessine inlassablement les arabesques des costumes des toreros dont il fait le portrait. Et quand on connaît son travail, que l’on regarde le détail, le soin apporté à chaque millimètre peint, on se dit qu’au fond, tout cela est dans l’ordre des choses.

Pour comprendre toute cette histoire, qui part d’Arles pour faire un détour par les petites mains des brodeuses madrilènes, avant de revenir le 2 juillet, sous le soleil des arènes, il faut faire un autre détour par l’histoire de Jean Michel Mouiren. Tombé dans le chaudron de la tauromachie avant de savoir lire les affiches annonçant les cartels, le gamin marquait alors une fascination pour les toreros et surtout pour leur costume. Il se souvient en riant des courses poursuites, quand les valets d’épées poursuivaient les gamins du quartier qui volaient à la lame de rasoir les “machos” des costumes.

Plus tard le peintre s’est lancé, dessinant et peignant “les toreros que j’aime, mes amis, les autres je peux pas, c’est comme ça”. Et il les invite à son atelier à une séance de pose, pour les photographier. Il réalise 300 ou 350 photos dont une dizaine seulement serviront de support pour réaliser autant de toiles, bien sûr chaque oeuvre est unique. “Celles que je n’aime pas je les jette” explique-t-il. Du coup ces histoires d’amitié ont abouti à cette évidence: “dans le quartier c’est normal que les grands aident les plus petits, comme des frères” dit il en parlant de Rachid Ouramdane, ce Morenito à l’élégance altière.

Alors l’artiste s’est lancé dans un travail considérable, prenant le temps d’étudier et de comprendre chaque détail du costume. Sur un patron coupé à la mesure de son “matador”, il a réalisé le dessin qui a séduit Alejandro, le tailleur qui lui demande de créer de façon continue les motifs des costumes qui seront portés par les plus grands toreros.

Evidemment, le plus grand secret sera gardé. Jusqu’au 2 juillet, personne ne connaîtra la couleur et les motifs du fameux costume. Tout juste peut on dire qu’il est d’inspiration mauresque, avec des fleurs de badiane et des “mains de fatma" stylisées et qu’il est vraiment très beau.

Pour ceux qui voudraient s’imprégner de ce travail, on peut se rendre à la Chapelle de la Charité où Jean Michel Mouiren expose ces oeuvres très classiques, comme ce superbe portrait du picador Michel Bouix, mais aussi des oeuvres d’inspiration nouvelle, qui associent et intègrent même à la peinture des morceaux de costumes, et tissus collectés dans les ateliers des tailleurs de Madrid.

C’est un peu comme un rêve que l’on pousse à l’extrême tissus et broderies de costumes réels, peintures de “trajes de luces” se mêlent à la vie comme sur les toiles et dans le quotidien de Jean Michel Mouiren. On en redemande.

Sylvie Ariés


 
 
 

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